51e édition du festival international de Hammamet
Ville touristique et creuset culturel, Hammamet renforce cette dimension culturelle et historique de la Tunisie, en offrant des moments uniques et intenses à ses festivaliers comme l’a souligné M. Kamel Ferjani , directeur du festival, au cours d’un point de presse organisé hier à Dar Sebastian : « Nous avons voulu un festival culturel d’une grande diversité, confirmant sa double fonction de divertissement et de révélateur de talents. Ouverture, diversité, partage et respect des autres cultures seront les valeurs que la nouvelle édition défendra Le programme, comme un livre ouvert sur le monde, a été écrit en trois chapitres : théâtre, musique et soirées nostalgiques. Un point de ralliement des expressions, au carrefour du patrimoine et du contemporain. Des spectacles accessibles à tous, pour répondre aux attentes du public le plus large et satisfaire aussi les désirs des férus de théâtre et des mélomanes.
La programmation s’annonce fort ambitieuse avec un mot d’ordre : l’éclatement pour davantage de rayonnement et d’ouverture. L’objectif est d’animer cette cité touristique, prise d’assaut chaque été par des milliers de touristes avides de sensations fortes. Le festival de cet été sera axé comme d’habitude sur une gamme de spectacles susceptibles de sortir la ville de la monotonie quotidienne.Cette 52ème session sera particulièrement marquante. Au menu : des représentantes théâtrales, des spectacles de musique et de chant et des ballets de danse. Cette session sera centrée essentiellement sur le théâtre. Cet hommage consacré au théâtre est une manière comme une autre d’encourager la création théâtrale tunisienne et surtout ces troupes qui font de leur mieux pour nous présenter des productions inédites. Cette session donnera au public la possibilité de découvrir de nouvelles formes de théâtre. l’ouverture se fera avec une pièce, en avant-première nationale, sur un texte du grand dramaturge tunisien Ezzeddine Madani, mais les planches du fameux théâtre de plein air dessiné par Chemetov, accueilleront aussi quatre autres pièces nouvellement créés dont deux sont produites par le Théâtre national et les deux autres par une compagnie de théâtre privée et le Centre d’Art dramatique et scénique de Médenine.
Le deuxième volet du festival sera la musique , a précisé M Ferjani « Pas moins de 20 soirées dit-il seront consacrées à la musique qui continue à être l’art de la scène qui draine le plus de public.La 51e édition cherchera à satisfaire tous les goûts et toutes les générations.Musique confrérique, jazz, reggae, musique tzigane, musique pop, jazz, musique classique arabe, musique instrumentale contemporaine, variétés sont au menu.Le festival accordera une place de choix aux musiciens et chanteurs tunisiens et s’ouvrira sur tous leurs choix artistiques avec notamment Nour Chiba, Noureddine Béji Faouzi Chekili . Les spectacles prévus brasseront très large en matière de genre et de style. Il y aura ainsi de la musique confrérique, de la musique instrumentale, avec divers styles d’écriture, de la chanson de variété, populaire et patrimoniale, du jazz, du chant lyrique, mais aussi des brassages ouverts sur les musiques du monde. Le but ultime étant de faire de ce festival une vitrine de la création musicale tunisienne tout choix esthétique adopté et d’offrir le maximum de visibilité médiatique à nos artistes musiciens. Sur le plan arabe, le festival a pris l’initiative de produire un spectacle qui rendra hommage à Oum Kalthoum dont on commémore le 40 e anniversaire de sa disparition. Des voix du Maghreb (de Tunisie, d’Algérie et du Maroc) célèbreront l’Astre de l’Orient Oum Kalthoum. Deux groupes algériens installés en France, Sidi Bémol brassant les musiques du Maghreb et du Monde, créant des fusions originales, et le groupe Gnaoua diffusion mêlant rythmes surprenants avec des sonorités allant du jazz au reggae, en passant par le rap et le reggai. Une voix du Machreq arabe, celle du Syrien Nour M’hanna, nous offrira une belle soirée de Tarab.
Sur le plan international, la 51 e édition ouvrira une grande fenêtre sur les musiques du monde conviant des artistes talentueux des quatre coins de la planète, qui proposent de nouveaux projets artistiques. Pour les nostalgiques des 70’s, 80’s, 90’s, le festival propose le chanteur de variétés italo-franco-anglaises Umberto Tozzi,. la chanteuse et compositrice allemande aux origines nigérianes Ayo nous présentera son nouvel album Ticket to the world oscillant entre relents de folk-rock et country folk . Le divertissement de qualité sera au rendez-vous avec «Les Spice Girls de la musique classique », le quatuor à cordes au féminin BOND. Deux légendes du reggae le Jamaïquain Jimmy Cliff, un artiste hors-pair qui opère un renouveau artistique et Alpha Blondy musicien, qui s’est distingué par l’originalité de son reggae et la tonalité de ses textes. Un formidable voyage musical, sans visa, ni frontières » Conclut M Ferjani. Bref, Hammamet continuera d’être un lieu privilégié, de pensée, de développement artistique et un carrefour mondial de rencontre des cultures.