l’architecture moderne
Entre 1960, avec l’arrivée du tourisme de masse et 1980, s’installait l’hégémonie de l’architecture internationale qui n’a rencontré aucun obstacle comme le dit Denis Lesage dans son livre avec Jacques Perez. « Cette architecture faisant appel à des parallélépipèdes verticaux ou allongés, posés librement au sol, ou sur pilotis, habillés de façades géométriques, composés de panneaux plats ou de loggias répétitives se trouvaient être l’illustration des théories des tenants de l’architecture du début du siècle. »
Les jeunes architectes tunisiens vont poser la problématique de l’authenticité. Ainsi on verra des hôtels et des bâtiments publics et des villas de maître, qui vont marier les techniques de l’architecture internationale, béton armé et briques modernes, avec des éléments locaux et un retour aux modules vernaculaires.
On voyait apparaître sur les façades les colonnes et les arcs outrepassés en pierre de Dar Chaâbane, les moucharabiehs en bois sculpté, les grilles de protection en fer forgé et des corniches en tuiles vertes vernissées au dessus de diverses ouvertures.
Ainsi les hôtels vont se parer d’arcades et loggias, sur les façades d’accès, les corniches en tuiles vertes, les coupoles et les contreforts obliques.
De l’poque andalouse, les architectes ont retenu les revêtements des façades en panneaux de faïence.
Dans la recherche d’une authenticité tunisienne et arabe on retourne à l’architecture sans architectes celle des ksours, des villages berbères et une réutilisation des briques pleines cuites de Djérid et de Kairouan.
Un numéro spécial de la Revue Architecture Méditerranéenne spécial Nabeul dresse un catalogue presque complet de cette architecture moderne utilisant des éléments locaux dont les photos furent réalisé par le jeune architecte et photographe Hamadi Regayeg qui a réalisé pour ce chapitre les photos de ce chapitre.
Ce mélange de style est visible dans les villas de maître de tout le Cap bon avec une prédilection pour les donjons chargés d’ornementation et de ciselage qui étonnent le visiteur. Les couleurs des mûr et des portes se modernisent et surpassent la tradition du bleu et blanc.