L’une des particularités du Cap Bon est la richesse en eaux thermales.
Deux régions jouissent de cette bénédiction sortie des fonds de la terre et cela depuis l’antiquité Korbous et Hammamet qui fut dans l’antiquité des bains comme l’indique son nom. A Korbous les sources thermales continuent à sourdre et Hammamet redevient ville d’eau par le développement de la thalassothérapie.
Sur la côte occidentale du Cap Bon face à Sidi Bou Saïd au milieu du fameux sinus cartahénisius des anciens se dresse le village thermal de Korbous comme un défi. La beauté du site conjuguée aux vertus des eaux thermales. Korbous l’ancienne Carpi des romains est encore la destination des curistes. Pline, Prolémée, Strabon, Tite-Live signalent cette station thermale et les vestiges que l’on y découverts disent bien qu’elle était très fréquentée aux époques puniques et romaines.
C’est en 1920 que M Lecor-Carpentier directeur du journal la dépêche Tunisienne entreprit de revivifier cette station, il obtenait des autorités la construction de la superbe route du Corniche, il édifia des hôtels et des villas et permit aux malades d’y trouver tous les soins dont ils avaient besoin en aménageant un établissement thermal modèle et en captant lui-même les sources. Korbous apparaît au girond d’une montagne naguère inhospitalière, comme une petite ville blanche, nichée coquettement au fond de son ravin, comme un bijou dans son écrin, et dont les dernières maisons se reflètent dans les eaux de la mer.
Les vertus des eaux de Korbous sont conseillées pour les maladies de la peau, l’appareil respiratoire et le rhumatisme. Plusieurs études lui ont été consacrées.
Sept sources y sourdent dont les noms très évocateurs font le bonheur des curistes : aïn kbira (la grande source) aïn ach-chifa (source de la guérison) aïn el ar raka( source de la sauna) aïn sbia( source de la vierge) aïn alfakrouna ( source de la tortue) et aïn al atrous ( source du bouc). Chaque source possède ses vertus curatives. A l’intérieur des bains ou à ciel ouvert les curistes fréquentent ces sources à longueurs d’année. Les études scientifiques ont démontré les qualités thérapeutiques de ces sources à côté de la qualité de l’air marin encaissé dans cette ville-crique. Des bains proposent une sorte de mixture très prisée formée par le mélange de neuf plantes médicinale malaxées dans une gargoulette et laissé à 60 ° dans la source pendant 48 heures, ces plantes sont le romarin, la lavande, le myrte, le thym, le genévrier presque tous recueillis sur les flancs des montagnes avoisinantes.