Dans les textes de l’antiquité
«Au moment, dit-il, ou nous ilions poursuivis par les Carthaginois, j’ai fait vœu à Cires et à Proserpine, déesses protectrices de la Sicile, de faire de tous nos bâtiments des torches allumées en leur honneur. Maintenant que nous sommes sauvés, je dois remplir ce vœu. En échange de ces bâtiments, je promets de vous en donner un bien plus grand nombre si vous combattez vaillamment, car les dièses nous annoncent par les victimes une victoire complète».
Diodore de Sicile, le s. av. J.-c.
«[Avec Regulus] pour Chef.. la guerre commença avec la ville de Clipea. Celle-ci s’élance en effet à l’avant du rivage punique comme une citadelle et un poste d’observation. On la ravagea et, avec elle, plus de trois cents bourgades.»
Florus, le-2e s
«Il y avait à cet endroit-là, [à Haouaria] depuis fort longtemps, un temple d’Hermès qui avait valu a ce lieu le nom de Merkourion, car les Romains appellent ainsi Hermès».
Procope, VIe s
«Sur les bords, de ce même golfe de Carthage, on trouve Tunis, des bains chauds, des carrières ; puis le cap escarpé d’Hermaea, sur lequel est une ville du même nom, ensuite Neapolis; le Cap Taphitis (et une ville nommée Aspis (Clipea)]… Toutes ces villes furent détruites par les Romains en même temps que Carthage».
Strabon, le s. av. J.-C.¬le s. apr. J.-C.
En effet, l’audacieux Curion leva l’ancre sur le rivage de Lilybée et, recevant dans ses voiles un aquilon peu violent, il mouilla au fond d’une rade connue, entre Clipea et les vestiges à demi écroulés de la grande Carthage.
Lucain, le s.
«… (Agathocle s’empressa de relever le courage abattu de ses soldats, et conduisit l’armée à Mégalopolis, ville carthaginoise), tout le pays intermédiaire, qu’il fallait traverser, était entrecoupé de jardins et de vergers arrosés par de nombreuses sources et par des canaux. Des maisons de campagne bien construites et bâties à la chaux bordaient la route et annonçaient partout la richesse; les habitations iraient remplies de tout ce qui contribue aux jouissances de la vie, et qu’une longue paix avait permis aux habitants de mettre en réserve. Le terrain était cultivé en vignes, en oliviers et en une foule d’arbres fruitiers. Des deux cotés, la plaine nourrissait des troupeaux de bœufs et de moutons et, aux environs des gras pâturages des marais, on voyait des haras de chevaux. En un mot, dans ces lieux se trouvait accumulée cette opulence variée des propriétaires les plus distingués de Carthage, et qui aimaient à employer leurs richesses aux plaisirs de la vie. Saisis d’admiration, à la vue de ce beau et riche pays, les Siciliens sentirent leurs espérances renaître …»
Diodore de Sicile, le s. av. J.-c.
«Le camp de leur chef Asdrubal, situé près de la place de Nepheris, dans un endroit d’accès difficile, fut lui aussi détruit avec l’armée qui s’y trouvait par Scipion qui prit enfin la ville d’assaut 700 ans après sa fondation».
Tite-Live, Ier s. apr. J.-C.
«Les Siciliens ont construit Clipea ; autrefois, ils l’ont appelé Aspis».
Solin IIIe s.
«(après Neapolis), le Cap Taphitis, surmonté d’une colline nommée Aspis d’après sa forme, qui essemble à celle d’un bouclier: Agathocle, tyran de Syracuse, Y réunit les habitants et y établit une colonie à l’époque où il fit son expédition maritime contreles Carthaginois»
Strabon, le s. av. J.-C.¬les. apr. J.-C.
«Quintus Ennius a écrit une Gastronomie en vers ; il y énumère d’innombrables espèces de poissons, qu’il connaissait naturellement pour les avoir étudiés avec soin. Je me rappelle quelques uns de ces vers, je vais les réciter: la mustella de Clipea l’emporte sur toutes les autres ; les moules abondent à Aenos…»
D’après Apulée, 2e s.