L’Architecture coloniale
L’arrivée du protectorat va bouleverser le paysage architectural. Des édifices publics seront construits dans un mélange qui sera appelé par les spécialistes arabyzance. Un mélange d’architecture utilisant des modules locaux, mais à base de béton armée, fer en T, tuiles et fer forgé. Gares, écoles, bâtiments du contrôle civil, fermes et des superbes villas, en ville où au milieu des fermes. On utilisait des styles de l’art nouveau tardif, avec balcons, loggia, machrabiah, couvertes de faïences. Les arcades des portes et fenêtres sont encadrées de stucs, et les façades sont un mélange de style pseudo-local et de composantes modernes.
L’ancien bâtiment civil à Grombalia, l’Ecole de Garçons au centre de Nabeul ainsi que le siège de la commune de la même ville sont des prototypes de cette architecture dite « arabisante ».
Des villas à l’allure étonnantes se dressent à travers campagnes et vignobles. Celle de Port-au-Prince est la plus originale. Construite en pierre de taille récupérée sur le site antique est un témoins de la luxure architecturale des colons. Un domaine sur le site de Kelbia (actuellement Karlmia ) est étonnant , mais mérite d’être restauré. Les presses et caves de Néféris à Khanguet El hejjej témoigne de ce style italo-européen. A travers le Cap Bon on aperçoit souvent les tuiles des anciennes fermes et des caves vinicoles. Au centre de chaque ville des bâtiments témoignent encore de ce style colonial qui forme le noyau du village.